Maux de tête : Sanofi une nouvelle vente qui soulève des inquiétudes sur la souveraineté sanitaire française
Communiqué d'Alexandra Beldjoudi et Françis Joly, conseiller-es départementaux du Calvados
Sanofi a récemment annoncé la vente de sa filiale Opella à un fonds de pension américain, une décision qui ravive les craintes concernant la désindustrialisation de nos départements et la souveraineté sanitaire du pays. Les leçons tirées de la crise du Covid-19 semblent déjà oubliées, alors que la France a connu des pénuries de médicaments essentiels, notamment le paracétamol pédiatrique, importé d'Allemagne.
La vente soulève des préoccupations quant à l'avenir des emplois, du savoir- faire sur nos territoires. Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes
EELV, a exprimé son soutien aux salariés de Sanofi, soulignant que des mesures existent pour protéger les industries stratégiques, comme le décret Montebourg. Elle a appelé le gouvernement à agir pour préserver l'usine de Lisieux, qui emploie 280 techniciens et représente un symbole du savoir-faire français. Cette usine fait partie du maillage territorial et est une entité importante de l’équilibre industriel dans le Calvados.
Le gouvernement ne veut pas utiliser ce décret pour empêcher cette vente. Il n’y a aucun coût financier ou politique à l’arrêt de cette cession. Quand bien même ça ne lui coûte rien, notre gouvernement manque de courage politique.
En parallèle, des engagements sont pris pour convaincre d’arrêter la grève et rassurer l’opinion publique.
Qui peut croire qu’une participation marginale dans le capital de la filiale de Sanofi et des écrits engagent un fonds de pension américain pour 5 ans vont empêcher de donner priorités à des actionnaires, à des retraités américains plutôt qu’à des salariés français.
Et dans 5 ans, rebelote ?
Doit-on laisser la fameuse main invisible du marché décider seule de la stratégie industrielle, sanitaire française et d’aménagement du territoire ?
Les salariés de Sanofi et leurs soutiens appellent le gouvernement à prendre des mesures pour protéger l'emploi et le savoir-faire sur nos territoires. Il est temps que la pression des travailleurs, le soutien populaire et l'engagement politique conduisent à une action concrète pour défendre l'industrie de nos départements et garantir la sécurité sanitaire des citoyens.
A Caen, le 24 octobre 2024
Alexandra Beldjoudi, Conseillère départementale du Calvados
Françis Joly Conseiller Départemental du Calvados